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La sensibilisation – Rencontres et conférences

Chaque année, Antoine MALDEME apporte son témoignage au grand public dans le cadre de campagnes de sensibilisation ou de prévention à l’initiative des établissements scolaires, des clubs sportifs, de centres culturels, d’établissements de santé ou lors d’événements comme la Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées.

Lycée René Cassin – Mâcon (71)

La sécurité routière    « Ce témoignage fort et prenant… »

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Lors du récit de son expérience, retranscrite dans son livre le souffle de l’espoir, Antoine raconte son incroyable aventure suite à un dramatique accident de moto. Le pas hésitant, les mots parfois bloqués dans la gorge, mais un regard toujours plein de vie ; c’est dans ce contexte que les 65 élèves, répartis en 4 groupes, ont été accueillis par Antoine. C’est en toute simplicité, sans tabou et avec sincérité, qu’Antoine a partagé durant près de deux heures « son bout chemin ».

« Histoires ordinaires » d’une personne en situation de handicap : « j’avais honte de me faire laver par aides-soignantes plus jeunes que moi ; j’étais la cible des regards de pitié, de discrimination de la part des gens dits normaux ; j’ai compris ce que « être exclus de la société » voulait réellement dire, me rabaissant parfois, à payer les tournées dans les bars à ces soi-disant amis pour qu’ils m’emmènent avec eux et que je ne me retrouve pas seul… J’ai aussi fait souffrir mes proches ; ces proches, compagnons d’infortune et victimes malgré eux, oscillant entre larmes et dépression ; j’ai eu tant de fois, l’envie de mourir , je souffrais, mais je ne me suis rendu compte que bien plus tard, à quel point eux aussi avaient souffert. Et oui, on emporte toute sa famille et ses amis dans l’accident ».

 

Puis « au fond du trou », là où ne vit plus aucun espoir et où règne la mort, mon mentor, ce kiné plein de vie, de bonté et de bienveillance, aveugle de naissance, m’a montré la voie. Un bouleversement s’est alors opéré en moi, au milieu des ténèbres, sur le sol aride et volcanique de mon âme, l’espoir s’est mis à renaître ».

 

Puis s’en suit un destin extraordinaire, « une renaissance, petit à petit, à force de volonté, de souffrance, d’abnégation, j’ai recouvré mon corps. Ce handicap que je haïssais m’a finalement fait découvrir qui j’étais vraiment et m’a permis tant de belles rencontres.

 

Parfois mal à l’aise, touchés assurément, les élèves ont été émus face à ce récit alternant pudeur et réalité crue. Les élèves ont été captivés par ce témoignage fort et prenant. Le rôle éducatif de l’école, au-delà de l’aspect réglementaire revêt surtout, un aspect humain. Il est évident qu’une intervention comme celle d’Antoine permet de « toucher » les jeunes, bien plus que de longs discours académiques parfois un peu théoriques. Les retours sont très positifs de la part des enseignants ayant fait une exploitation en classe suite à l’intervention de ce témoignage de vie, nous souhaitons plein de courage à Antoine.

Message de Flavie

 

Bonjour monsieur, je suis une des élèves qui a assisté à votre intervention de ce matin. Je n’ai pas eu le courage de vous le dire en face, car je n’avais pas les mots. Mais votre intervention m’a beaucoup touchée, car mon père aussi est handicapé. Il a perdu sa jambe il y a 17 ans et il est devenu tennisman professionnel handicapé. Ce qui m’a le plus touché c’est quand vous avez parlé on aurait dit mon père, vous tenez le même discours que lui. Donc voilà je voulais vous remercier parce que cela à faire réfléchir beaucoup de monde. J’espère que vous répondrez à mon message.

Bonne soirée.

Antoine MALDEME a été marqué, au propre comme au figuré, par son accident de moto. Il transmettait, hier, son expérience aux collégiens de Gaston-Bachelard. Il est de ces moments où l’on souhaiterait suspendre le temps.

Ces moments qui vous marquent à vie.

Antoine MALDEME n’a aucunement peur du contact avec les jeunes générations. Il le recherche, bien au contraire. Sans crainte de se découvrir. A 53 ans, le mâconnais a livré son expérience, hier matin, devant 130 élèves de 3ème de la cité scolaire Gaston-Bachelard. Un destin dramatique, tragique, mais laissant tout de même entrevoir plein d’espoir.

Le décor est planté. Sans ambiguïté. « Je suis ici pour vous faire partager mon parcours de tétraplégique ».

Antoine a été victime d’une bête chute de moto, « à 30 à l’heure », accidentellement percuté par son amie, et qui le restera à vie, Delphine. Nous étions en 1988. Il venait de souffler ses 21 ans. Son casque était mal attaché. L’une de ses vertèbres s’est brisée.

De même que sa vie, « Tout s’est effondré autour de moi. Je ne voulais plus me battre. Je ne souhaitais qu’une seule chose, trouver le 06 de la mort. » Les mots sont forts. Durs. Mais bizarrement emplis d’une certaine bonhomie, car livrés sans ambages. Et Antoine s’adresse aujourd’hui à des jeunes d’une quinzaine d’années.

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Autour d’un livre retraçant son histoire, Antoine prévient les élèves : « Je vais me confier à vous et vous raconter des choses que je ne pouvais pas écrire dans mon bouquin ». La salle est silencieuse, attentive, parée à boire ses paroles. Pas une blague de potache ne vient troubler l’instant.

 

Mais surtout son rapport aux autres.

 

L’ancien motard fouille dans ses souvenirs, raconte sa prise en charge par les service de secours, se souvient de son arrivée en soins intensifs, se remémore ce médecin lui confirmant sa paralysie par une lésion de la moelle épinière, l’effet de la nouvelle sur ses proches, « de mon père, qui ne pouvait rien faire, qui s’est muré dans le noir et le silence pendant plus d’un mois, de ma sœur, qui a arrêté ses études pour me laver, me donner à manger », son transfert dans un centre de rééducation…

 

La salive est difficile à avaler pour le public. Puis revient le sourire, un véritable rayon de soleil. La rencontre avec Dominique, « mon mentor », son kiné aveugle. Dominique l’a relevé de la dépression, relativisant les pathologies de chacun. Et Dominique, à force d’un travail quotidien de rééducation, est parvenu à faire renaître chez lui le mouvement. La vie, en résumé.

 

Antoine avoue également ses désillusions, ses frustrations. A l’exemple de « cette haine, totalement infondée, que j’avais envers les personnes valides », de ses amitiés qui se brisent « car on devient un poids », hormis Olivier, son pote de toujours, « qui est resté avec moi tel que je l’ai connu avant mon accident ». Il s’épanche aussi sur « les galères à retrouver un emploi » ou sur les humiliations dont il a pu être victime, à l’instar de cet épisode relatif à une ancienne incontinence anale survenue en plein milieu d’une station-service : la caissière lui barre alors l’accès aux toilettes, de « ce chien de garde, bête et discipliné » lui interdisant l’entrée en discothèque au regard de ses chaussures orthopédiques. Salvateur et pédagogique partage d’un parcours de vie.

Dans les établissements de santé

Centre de Rééducation – Bar-le-Duc (55)

Pour des retrouvailles, on peut compter sur les cousinades dont c’est la grande mode depuis plusieurs années, il y aussi celle d’anciens élèves, de copains de service militaire…

 

Et il y a celle entre Antoine MALDEME, un Haut-Marnais, et Pascal DELATTE, médecin au Centre Hospitalier de Bar-le-Duc. Les deux hommes se sont connus il y a bien longtemps. Antoine n’était plus « qu’une tête sans corps », c’est lui-même qui le dit.

 

Tétraplégique, il venait d’être victime d’un grave accident de la circulation. Après quelques semaines d’hospitalisation à Nancy, il était admis dans le service de rééducation de l’Hôpital de Bar-le-Duc.

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Un souvenir encore vivace presque 30 ans plus tard, tant pour celui qui revient de loin comme pour le médecin. Alors quand Antoine a revu il y a peu le docteur DELATTE, le temps a suspendu son vol, en une fraction de seconde les deux hommes se sont retrouvés dans le passé avec pour témoin, Sylviane, la jeune sœur d’Antoine, qui a assisté et participé à la renaissance du grand frère.

Lors d’événements

Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées

Pôle Emploi – Saint-Dizier (52)

« Il ne faut rien lâcher »

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Comme chaque année, Pôle Emploi est acteur de la Semaine Pour l’Emploi des Personnes Handicapées. Parmi les rendez-vous qu’il propose, pour cette édition 2017, Antoine MALDEME a été invité à venir témoigner de son parcours. Ce dervois, victime d’un accident de la route en 1988, il se bat pour que les personnes handicapées ne perdent pas l’espoir de trouver du travail.

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